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Une recherche régionale sur le maintien des aînés dans leur communauté

Visuel RA Aines BSLBas-Saint-Laurent – Dans un exercice sans précédent, le Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent, l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), la Table de concertation des aînés du Bas-Saint-Laurent (TCABSL), le député de Rimouski, Harold LeBel, la Table régionale des élu(e)s du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL) et le Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent (CRDBSL) s’associent dans un projet de recherche visant à documenter et diffuser les meilleures pratiques favorisant le maintien des aînés dans leur communauté. 

Une recherche et des actions concrètes dans les communautés rurales

Un comité directeur assurera la réalisation concertée de ce projet s’échelonnant sur une année. Grâce au soutien financier de la Fondation Mirella et Lino Saputo, deux agentes de recherche en innovation sociale sont à l’œuvre avec le mandat de réaliser un portrait bas-laurentien, de l’offre de service et des meilleures pratiques d’ici et d’ailleurs favorisant le maintien à domicile des aînés. À l’issue de cette étape, une vaste programmation de recherche et de transformation des services sera proposée pour la période 2022-2026 avec différents projets qui seront adaptés et mis en œuvre à l’échelle des communautés rurales.  

Le Bas-Saint-Laurent représente un milieu propice pour documenter les effets du vieillissement. En effet, 25% de sa population est âgée de 65 ans et plus, plaçant la région au second rang des plus touchées par le vieillissement, après la Gaspésie. Cette proportion devrait même augmenter à 36% en 2041. « Les conditions démographiques qui prévalent au Bas-Saint-Laurent offrent une occasion unique d’étudier les initiatives qui ont été développées dans nos communautés pour favoriser la qualité de vie et le maintien des aînés dans leur milieu. La recherche pourra s’étendre aux meilleures pratiques ailleurs au Québec, au Canada et dans le monde, afin de les présenter aux communautés qui souhaiteront les intégrer », souligne Mme Isabelle Malo, présidente-directrice générale du CISSS du Bas-Saint-Laurent.

Un projet phare pour le Québec

De leur côté, les chercheuses et chercheurs de l’UQAR se pencheront sur les éléments clés des meilleures pratiques, les facteurs favorisant leur déploiement dans les communautés et la manière dont elles contribuent à prolonger le maintien des aînés dans leur milieu. « Les connaissances qui émergeront de ce projet sur le territoire bas-laurentien pourront profiter à l’ensemble de la communauté scientifique intéressée par le sujet, ici comme ailleurs. De surcroît, cette contribution des chercheuses et chercheurs de l’UQAR permettra le développement ainsi que le déploiement d’outils complémentaires pour soutenir l’adaptation des milieux au vieillissement de leur population, un phénomène qui touche la plupart des sociétés occidentales », ajoute M. François Deschênes, recteur de l’UQAR.

Mme Cécile Corbin, présidente de la Table de concertation des aînés du Bas-Saint-Laurent, estime que cette recherche mettra en lumière les initiatives développées par et pour les aînés : « Les aînés ne sont pas des personnes passives, qui attendent que d’autres trouvent des solutions pour les enjeux auxquels ils sont confrontés. Notre organisation a mené une série de consultations au début de l’année 2020 et nous avons constaté à quel point les personnes plus âgées se mobilisent pour mettre en place les services et les activités qui répondent à leurs besoins. Avec la pandémie actuelle, les aînés, en étroite collaboration avec les organismes du milieu, ont organisé des réseaux d’entraide et de soutien qui n’existaient pas auparavant. La recherche permettra de documenter ces initiatives, de comprendre comment on peut mieux soutenir cette mobilisation et partager les bons coups ».

Pour Michel Lagacé, président de la TREMBSL, le fait que la recherche s’intéresse plus particulièrement au milieu rural est extrêmement porteur pour le Bas-Saint-Laurent. « Sur les 114 municipalités que compte la région, 48 ont moins de 500 résidents », explique-t-il. « Et les aînés contribuent largement à la vitalité, à la richesse et au dynamisme de ces communautés. Il faut épauler les municipalités qui travaillent à adapter leur milieu de vie aux besoins de leurs citoyennes et citoyens qui avancent en âge.  Je suis persuadé que cette recherche permettra de proposer des pistes de solution novatrices pour bonifier leur approche du vieillissement des communautés », souligne-t-il.

Le Collectif régional de développement assurera de son côté la gestion administrative et la coordination du projet. « Le CRD est déjà très impliqué dans le développement social de la région, notamment avec l’Alliance pour la solidarité au Bas-Saint-Laurent. L’intégration de ce nouveau projet favorisera la cohésion et le croisement des pratiques visant l’épanouissement des aînés. Les innovations sont nécessaires pour trouver des solutions et le Bas-Saint-Laurent est prêt à les implanter », conclut Bertin Denis, président de l’organisme.

Enfin, rappelons que cet exercice extrêmement novateur s’est structuré dans la foulée du colloque Bien vieillir dans Rimouski-Neigette qui s’est déroulé en octobre 2019 à l’initiative du député de Rimouski, M. Harold LeBel. Organisé par l’équipe du député LeBel, en collaboration avec le Carrefour 50+ du Québec, cet événement réunissant des intervenants socioéconomiques et politiques a eu une portée régionale, permettant de réfléchir sur les différents enjeux menant à la création de ce projet de recherche pour le maintien à domicile des aînés et la vitalité des communautés du Bas-Saint-Laurent.