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La Table des Préfets du Bas-Saint-Laurent interpelle les candidats des différents partis politiques sur les principaux enjeux locaux

PréfetsMont-Joli— La Table des Préfets, composée des préfets des huit MRC du Bas-Saint-Laurent, invite les candidats à prendre des engagements clairs pour répondre aux huit enjeux vitaux identifiés par la Table et ainsi défendre l'avenir de nos communautés.

Les préfets du Bas-Saint-Laurent veulent entendre les engagements des candidats concernant ces enjeux qui ont une incidence directe sur le cadre de vie de nos populations et de la vitalité économique de nos territoires!

1. Enjeu : Santé et Services sociaux

La centralisation des décisions à Québec se fait au détriment des citoyens et des établissements régionaux plus éloignés. La récente réforme a évacué la gouvernance territoriale, en lien avec les réponses offertes aux besoins exprimés pour nos populations territoriales. Les patients doivent souvent faire des centaines de kilomètres pour consulter des spécialistes et recevoir des services faute de ressources dans nos territoires.

Avec une population vieillissante, les besoins en santé et services sociaux sont criants et essentiels pour la qualité de vie et la rétention des populations.
Nous demandons un meilleur arrimage entre les orientations nationales, celles dites régionales ou territoriales. Nous demandons à ce que des efforts additionnels soient réalisés dans les meilleurs délais afin de favoriser une réponse territoriale aux besoins exprimés par nos populations. Qu'un mécanisme soit mis en place afin de s'assurer, territoire par territoire, des rétroactions nécessaires entre les acteurs du milieu.

2. Enjeu : Diversification économique

L'économie bas-laurentienne est une économie diversifiée appuyée sur l'exploitation durable de nos ressources naturelles. Elle s'appuie sur l'innovation, l'automatisation et la robotisation afin d'assurer sa compétitivité. Dans les dernières années, une meilleure adéquation a été effectuée entre les besoins du marché du travail et les maisons d'enseignement. Rappelons que la diversification de l'économie bas-laurentienne et sa capacité à s'adapter aux nouvelles réalités ont permis à notre région de développer des expertises qui s'exportent ailleurs.

L'exode et le vieillissement de la population ont un impact direct sur la vitalité économique de nos territoires. De ce phénomène découlent plusieurs problématiques comme le manque de main-d'œuvre non spécialisée et spécialisée dans tous les domaines de l'activité économique.

Plusieurs de nos entreprises, dont en agriculture, font face à des enjeux de relève et d'augmentation de coût de production. La loi sur la protection du territoire agricole a besoin d'être revue en profondeur afin qu'elle assume ses responsabilités en regard du développement de nos territoires et qu'elle s'ajuste à la nouvelle réalité du 21e siècle!

De plus, nous demandons à ce que nos leviers de développement économique soient bonifiés financièrement de façon importante via le Fonds de développement des territoires.

3. Enjeu : Adaptation aux changements climatiques

Dans un contexte de changements climatiques, le Bas-Saint-Laurent doit faire face à des défis d'envergure pour protéger son environnement. Outre la protection de sa faune et de sa flore, notre région est confrontée au problème majeur de l'érosion des berges qui menacent nos populations, nos paysages et une partie de notre patrimoine bâti. Près de 200 bâtiments et plusieurs infrastructures publiques seront touchés d'ici 2065, selon une étude récente. L'érosion des rives s'accélère considérablement avec les changements climatiques et menace les activités humaines et les infrastructures en zone côtière.

Il s'agit d'un enjeu de près de 100 M$. Plusieurs initiatives pour naturaliser les rives sont déjà en cours et constituent des pas dans la bonne direction.

Nous demandons d'investir davantage dans la recherche via l'UQAR et que des projets pilotes puissent être menés rapidement afin de faire face à des bouleversements côtiers dans un avenir plus immédiat.

4. Enjeu : Mobilité durable des biens et des personnes

Le support à l'intermodalité des transports routier, ferroviaire, maritime, entre autres le cabotage nord/sud, sont des enjeux importants au même titre que l'électrification des transports.

Le ralentissement des investissements concernant les infrastructures routières sous la responsabilité du ministère des Transports du Québec tel que le prolongement de l'autoroute 20 et des routes 185/85 a pour conséquence de nuire à la fluidité du transport des personnes et des marchandises.

Le transport collectif local, régional et interrégional manque d'investissement au détriment encore une fois de nos citoyens. Actuellement, à titre d'exemple, la compagnie d'autobus Orléans Express est la seule à faire le trajet entre les MRC des 3 M et Rimouski et ce à un prix trop élevé pour plusieurs citoyens.

5. Enjeu : Attractivité et rétention

L'enjeu de l'attractivité et la rétention de la population sont assurément l'enjeu principal et ont des répercussions sur tous les enjeux (économie, santé, mobilité, etc.). L'exode rural des jeunes vers les grands centres et celui des aînés qui quittent leur milieu de vie pour se rapprocher de leurs enfants et des grands hôpitaux contribuent à la décroissance de la population de plusieurs de nos communautés.

Un effort continu doit être fourni pour favoriser un sentiment d'appartenance et pour attirer des travailleurs et des investisseurs. Des mesures financières et fiscales doivent être mises en place afin de favoriser l'arrivée d'immigrants et faciliter leur accès à l'emploi et aux services. De plus, que des incitatifs soient proposés pour accentuer la présence d'étudiants des grands centres urbains dans nos institutions d'enseignement qui ont suffisamment d'espaces pour les accueillir!

En cette ère des communications et du numérique, on déplore que plusieurs communautés n'aient pas accès à internet haute vitesse et à la téléphonie cellulaire, ce qui nuit au développement économique et à l'attractivité de nos territoires.

Nous demandons donc un engagement ferme afin d'offrir à toute la population du Bas-Saint-Laurent un accès juste et égal aux moyens de communication cellulaire et internet, et ce dès le premier mandat.

6. Enjeu : Foresterie

En ce qui concerne les dossiers forestiers, nous tenons à rappeler que la région est aux prises avec une épidémie de tordeuse des bourgeons de l'épinette depuis quelques années et qu'à plusieurs endroits sur le territoire bas-laurentien les mortalités se font sentir.

Des investissements supplémentaires seront nécessaires pour assurer la régénération adéquate des forêts qu'il faudra récolter en raison de la tordeuse particulièrement en forêt privée.

On estime que deux millions de dollars additionnels par année devraient être investis en forêt privée pour les cinq à 10 prochaines années pour maintenir la productivité de ces forêts. D'autre part, le dossier de l'emploi forestier est urgent dans la région, car la relève est insuffisante pour combler les départs à la retraite.

Le Sommet sur l'emploi en aménagement forestier de l'automne dernier a clairement démontré que l'on devra travailler à améliorer les conditions de travail des travailleurs si on veut assurer une relève dans ce secteur d'activités.

7. Enjeu : Développement des énergies renouvelables

L'investissement dans les énergies renouvelables est assurément une excellente façon de diminuer la production de GES. Nous demandons donc aux candidats de confirmer leur volonté de légiférer sur l'obligation pour les développeurs privés d'offrir une participation dans les projets éoliens à l'actionnariat et au contrôle à 50 % aux MRC et aux communautés d'accueil que cela soit pour la consommation, la consommation québécoise ou pour les marchés de l'exportation.

Des programmes de soutien financier devront être mis en place pour permettre une plus grande utilisation de la biomasse forestière par l'entremise de chaufferie-bois ou de réseaux de chaleur.

Que les MRC soient reconnues compétentes en matière d'énergie solaire et que les mêmes attentes d'actionnariat et de contrôle soient intégrées envers les développeurs que pour les projets éoliens.

8. Enjeu : Décentralisation et déconcentration des décisions et services gouvernementaux

Depuis de trop nombreuses années, la prise de décision glisse vers le central ce qui amène du retard dans les réponses attendues et surtout teint ces réponses d'une méconnaissance absolue de nos réalités territoriales et régionales. Le ministère de l'Environnement, son règlement sur la protection des milieux humides, sa capacité de délivrer les certificats d'autorisation dans des délais raisonnables, la CPTAQ et son incapacité à comprendre nos différentes réalités, agricoles, urbanistiques sont des obstacles majeurs à notre développement socio-économique.

Nous demandons aux candidats de prendre cause et fait en faveur d'une véritable déconcentration/décentralisation afin d'amener davantage de ressources dans nos régions en offrant ainsi une réponse optimale et mieux adaptée.

La Table des préfets affirme que ces 8 enjeux doivent trouver écho auprès des partis politiques et de leurs candidats. À eux maintenant, de nous faire la démonstration par des engagements clairs que l'avenir de nos régions est au cœur de leur préoccupation.